4 novembre 2007
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A la demande de Goéland Espiègle, notre Enfumeur de service, voici les dernières nouvelles de nos butineuses.
Elles sont toujours aussi vaillantes qu'à la fin août et on peut les voir ramener nectar et pollen. La neige est pourtant tombée au niveau des mines de Carbaouère et notre drapeau émerge des 20 ou 30 cm d'or blanc qui se sont accumulés au pied de son mât. |
Caribou Militant la surveille de près (toujours prêt) et est aux petits oignons pour la patrouille. Les sommets
blanchissants, il a protégé les côtés de la ruche pour que la neige ne vienne pas trop les étouffer. Mais en principe, comme l'OURS, les butineuses, dès que la bise est venue, se
mettent au chaud dans la ruche et attendent les premiers rayons de soleil printanniers pour en sortir.
Une petite fable de Monsieur de La Fontaine, mettant nos butineuses en cause, pourrait bien être d'actualité : en changeant "rayon de miel" par "régime spécial de retraite", on imagine bien qui pourraient être les Frelons, la Guèpe ou les Fourmis (démocrates). Quant aux Turcs ....
Une petite fable de Monsieur de La Fontaine, mettant nos butineuses en cause, pourrait bien être d'actualité : en changeant "rayon de miel" par "régime spécial de retraite", on imagine bien qui pourraient être les Frelons, la Guèpe ou les Fourmis (démocrates). Quant aux Turcs ....
Les Frelons et les Mouches à miel
A l'oeuvre on connaît l'Artisan.
Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent : Des Frelons les réclamèrent ; Des Abeilles s'opposant, Devant certaine Guêpe on traduisit la cause. Il était malaisé de décider la chose. Les témoins déposaient qu'autour de ces rayons Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs, De couleur fort tannée, et tels que les Abeilles, Avaient longtemps paru. Mais quoi ! dans les Frelons Ces enseignes étaient pareilles. La Guêpe, ne sachant que dire à ces raisons, Fit enquête nouvelle, et pour plus de lumière Entendit une fourmilière. Le point n'en put être éclairci. "De grâce, à quoi bon tout ceci ? Dit une Abeille fort prudente, Depuis tantôt six mois que la cause est pendante, Nous voici comme aux premiers jours. Pendant cela le miel se gâte. Il est temps désormais que le juge se hâte : N'a-t-il point assez léché l'Ours ? Sans tant de contredits, et d'interlocutoires, Et de fatras, et de grimoires, Travaillons, les Frelons et nous : On verra qui sait faire, avec un suc si doux, Des cellules si bien bâties. " Le refus des Frelons fit voir Que cet art passait leur savoir ; Et la Guêpe adjugea le miel à leurs parties.
Plût à Dieu qu'on réglât ainsi tous les procès !
Que des Turcs en cela l'on suivît la méthode !
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de Code ; Il ne faudrait point tant de frais ; Au lieu qu'on nous mange, on nous gruge, On nous mine par des longueurs ; On fait tant, à la fin, que l'huître est pour le juge, Les écailles pour les plaideurs. |
L'abeille pigeonnée mérite bien une petite recette. |