La veille au soir, pas de veillée ! pas de guitare, pas de banjo ! Pourtant Rabaute et Panda étaient prêts à pousser la
chansonnette. Mais le camping ne s'y prêtait pas. Des voisins fêtaient un anniversaire et il nous aurait fallu monter le ton. Aussi, au petit matin, à l'instar des Moines de Saint Bernardin nous
nous sommes levés tôt, avons pris notre petit déjeuner, fait le plein des réservoirs, plié le camp et avons attendu que les Ex-BlueRaiders se réveillent dans la continuité pour prendre
congé.
Il est 8 heures au clocher de l'église de Nant quand nous enfourchons nos vaillantes péteuses. Elles vont tout d'abord
nous mener sous le viaduc de Millau par la vallée de la Dourbie. La vallée, légèrement embrumée, est magnifique.
Caribou redécouvre une fleur qui semblait avoir disparu de nos campagnes : le coquelicot.
Plus loin, Héron s'extasie devant un moulin.
Nous nous arrêterons dans un magnifique village situé en dessous des espaces ruiniformes de Montpellier-le-Vieux : La
Roque Sainte-Marguerite. Rabaute va y découvrir un gigantesque four banal de 1492. Nous n'y avons pas rencontré José Bové, mais nous y avons consommé notre petit café matinal. Nous avons ensuite poursuivi vers Millau et son viaduc.
Viaduc où une pause s'impose.
C'est là que nous perdons Héron et son fourgon. Il a pris quelques risques en descendant par un chemin de chantier
jusqu'au bord du Tarn pour admirer le viaduc depuis sa base, dans son intégralité. Nous le retrouverons plus tard sur la route vers Roquefort-sur-Soulzon !
Après avoir admiré l'ouvrage sous toutes ses facettes, nous enfilons nos gants pour Roquefort-sur-Soulzon.
La route est agréable, le trafic est fluide et, comme cela en a été le cas jusqu'à présent, les conducteurs sont
respectueux à l'approche de notre convoi.
Un joli rond-point animé nous attend à Lauras, nous le contournerons pour prendre la direction de notre objectif de la
mi-journée.
L'arrivée à Roquefort se mérite. La route contourne en grimpant le piton rocheux "le Combalou" qui est truffé de caves d'affinage.
Après un repas composé encore de mets locaux grapillés au fil du Blue Raid, nous sommes contraints à une prise de
somnicaments afin d'attendre l'ouverture de la Cave Papillon.
C'est donc frais et dispos que nous descendons dans les entrailles de cette cave.
Dégustation consommée, nous faisons l'achat d'une demi-boule de Papillon noir, le meilleur de la série. Héron se fend
d'une bouteille de Sauternes qui s'associe, parait-il, parfaitement à la consommation de ce merveilleux fromage dont la réputation n'est plus à faire. Nous pourrons confirmer dans la soirée que
la symbiose entre ces deux productions est vraiment remarquable.
Nous quitterons, avec satisfaction, cette bourgade en direction de Cornus où un camping est annoncé sur les cartes. Après
une grimpette de force 3, nous arriverons dans la vallée de la Sorgues où, par le fait du hasard, nous croiserons un convoi de trois mobylettes chevauchées par Goujon Ordonné, Fourmi Démocrate et
Moineau Affable.
Pas de camping à Cornus, nous poursuivons jusqu'à "le Caylar", après avoir grimpé une petite côte de force 10, voire 12
par endroits.
C'est donc au Domaine des Templiers (22ha) que nous installerons notre campement
léger.
La saison n'a pas encore débuté et la propriétaire du camping commence à s'inquiéter. C'est de loin, rapport qualité/prix,
le meilleur camping que nous avons occupé depuis notre départ. Ce qui ne veut pas dire que les autres ne valaient rien.
Après une bonne séance de relaxation, comme à son habitude, Rabaute a pu s'isoler dans un coin du camping
propre à la méditation. Grâce à la concavité du rocher auprès duquel il s'est installé, nous avons pu l'écouter faire ses dévotions et avons bénéficié de ses litanies.
Encore une journée riche en évènements !